"C'est au moment où l'on s'éloigne physiquement le plus, que nos actions se rapprochent et deviennent de plus en plus positives. Pour le bien de la communauté humaine, nos actes se responsabilisent et s'empreignent de raison et même si cela vient encore doucement, chacun en s'éloignant fait un pas vers l'autre, un pas moral, intellectuel, un peu plus réfléchi. On communique de loin, on s'entraide, on partage les bons plans, les bonnes idées.

L'idée du "Être ensemble physiquement"  à travers des concepts comme le co-working ou le co-voiturage, semble désormais plus complexes à pratiquer, en effet ce sont bientôt plusieurs mètres qui nous sépareront, peut-être même des mètres carrés...Face à cette nouvelle configuration spatiale de nos mouvements et de nos déambulations, y aurait-il une réponse humaine, une solution pour conserver ce lien indéfectible entre l'homme et sa nature profonde ?, cette nature curieuse qui le pousse à aller vers l'autre quoi qu'il en coûte. Après le CO-REEL  l'heure du CO-VIRTUEL serait-elle venue ?, est-il possible de transposer ce qui était possible dans l'échange de relations d'entraide de proximité, dans des relations virtuelles d'échanges à distance ? Dans les secteurs associatifs et plus largement sociaux, les exemples d'entraides virtuelles sont nombreux, autour d'actions menées pour soutenir des personnes fragiles et isolées ou plus largement des actions de soutien humanitaire.

Ces exemples sont plus rares dans le secteur du commerce, où le business s'explique par une somme d'actions entrainant de nombreux calculs dont les paramètres auraient du mal à entrer dans les quelques mètres carrés qui nous sont attribués, à nous pauvres confinés. Des calculs qui achètent toujours plus d'espaces, de locaux, d'entreprises, d'entrepôts ; des calculs prolifiques qui ont besoin de beaucoup de place pour entreposer toujours plus d'objets. Mais comment faire, si nous aussi devons désormais occuper plus d'espace en prenant toujours plus nos distances d'avec les autres ? et comment faire pour prendre nos distances si les espaces sont déjà engloutis par nos objets, ce trop-plein d'objets qu'on achète et dont on ne se sert pas ou plus ?.

Avant 2020 nous avions de la place pour les objets mais aujourd'hui il nous faut récupérer cette place dont nous avons besoin pour nous-même... Les boutiques qui ferment les unes après les autres sont surchargées de stock dont plus de 20% fini souvent à la poubelle ou recyclé pour limiter la casse. Tout cela reste un grand gaspillage, un cumul d'ordures, une perte d'argent là où il en manque tant par ailleurs, de l'argent qui dort dans des stocks, comme autant de cimetières d'objets cumulés, après une guerre de pouvoir, pour calculer qui a le plus gros. 

La décoration d'intérieur semble assez touchée par ce phénomène et même si un très bel objet fait rêver, j'ai encore du mal à comprendre qu'on puisse en avoir plus d'une vingtaine identique en stock, avec cet espoir, cette conviction, cette probabilité que chaque exemplaire sera vendu... mais quand ? Et en attendant les gens dorment dehors et les objets dedans ? Actuellement, des boutiques de décoration chauffées sont fermées avec des lits, des tables, des chaises, des matelas qui ne servent à personne, là où certains hommes dans le froid hivernal, dorment dans les emballages ... à méditer

   " Aujourd'hui, en cette année 2021 somme toute assez compliquée, et dans un esprit de franche camaraderie, Décocôtiers propose de devenir DECO-CO-BUYER  pour dire STOP aux STOCKS, au GASPI, aux déchets et LIBERER LES ESPACES : L'opération DECOCOBUYER c'est Ouvrir des précommandes sur certains beaux objets de décoration, chacun peut ainsi devenir un décocobuyer et réserver son objet en cliquant sur "Je précommande", cette précommande sans aucun frais supplémentaires sera prise en compte, afin de constituer un listing de personnes intéressées autour d'un ou de plusieurs objets. Une fois le nombre de personnes atteint pour débloquer les commandes fournisseurs, Chaque décocobuyer est recontacté pour une vente privée organisée sur  decocotiers.com. Une fois chaque achat effectué par l'ensemble des décocobuyers, Décocôtiers prend contact avec son fournisseur qui s'occupe de reunir chaque objet commandé sur le site decocotiers.com, Une fois le camoin arrivée et les commandes receptionnées, le temps de préparer chaque colis, viendra le moment  pour les envois postaux aux adresses indiquées par chaque décocobuyer, comme pour toute commande classique." (le seuil minimal de personnes est lié aux montants imposés pour toute commande par les fournisseurs qui obligent les revendeurs à constituer toujours plus de stock ). Interdit pour Décocôtiers que des milliers d'euros de stock dorment si chacun peut faire autrement en conservant du plaisir !  

Le but de cette action, c'est bien sûr de limiter le gaspillage en supprimant les invendus car il n'y a plus de stock, libérer les espaces parce qu'il n'y a plus de cumul d'objets. C'est aussi  apprendre à ne plus spéculer sur le compte d'autrui, sur ses envies, ses désirs en créant toujours plus de besoins, qui poussent à la dépendance, qui débouchent sur le cumul, puis le gaspillage de cause à "effet papillon". Tout le monde ici, devra prendre son temps et attendre, pour du slowshopping et non du dropshipping décadant, fini les clics compulsifs, les machines à fric et le bling bling. Plus de stock en toc, plus de bourrage ni d'espace ni de crâne, plus de perte, et plus de poussière, car nous avons déjà bien à faire de nous-même !"

Marie-Elisabeth Di Lorenzo pour Décocôtiers